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La Gomera

Dernière mise à jour : 27 nov. 2020


Vue sur le village d'Agulo avec le Teide en arrière plan


Aujourd’hui, dimanche 22 novembre 2020, jour 25 depuis notre départ.

La Gomera ! La petite île circulaire des Canaries, à l’ouest de Ténérife. Après la mer, sa végétation prolifique nous fait du bien. Aride en apparence à San Sebastian, le petit port où nous sommes amarrés, elle recèle une forêt primitive extrêmement dense et diversifiée. Nous avons découvert des pissenlits géants (selon nos critères de continentaux Européens), qui poussent à la façon des palmiers : les touffes supérieures seules survivent, et les couches inférieures pendouillent comme des ficelles. William, le plus terrien de nous deux, s’est régalé, mousses, lichens, abeilles, troncs tordus dans tous les sens, gros troncs calcinés, histoire de l’île marquée dans le sol : plusieurs grands incendies ont détruit une partie de la végétation d’origine, qui commence à revivre.

Un chanteur, Féloche, qui autrefois a été correspondant avec un petit habitant de l’île, et qui est resté très attaché à La Gomera, a écrit une chanson sur une caractéristique des habitants de l’île : ils peuvent communiquer en sifflant. C’est le « Silbo ».

https://www.youtube.com/watch?v=jAlnL8JHetY

Ce n’est pas sans lien avec la navigation. Féloche en effet a aussi écrit une chanson sur Capucine Tronchet, cette jeune navigatrice qui a retapé un petit bateau de chanvre (Tara Tari) et l’a emmené pour une traversée de l’Atlantique.

https://www.youtube.com/watch?v=_NyqZ54kggY

Capucine se destinait aux grandes courses au large, quand elle a découvert qu’elle souffrait d’une maladie orpheline qui lui paralysait les jambes. Elle a été hospitalisée de longs mois, et c’est là qu’elle a entrepris de retaper Tara Tari … tout en se retapant elle-même ! Son histoire se retrouve facilement sur internet. La photo de son petit bateau avec ses voiles oranges, et ses béquilles faisant office de barres de flèches est un symbole en soi. Elle a écrit un livre sur son aventure, que Clarisse Crémer, la concurrente Banque Populaire de ce Vendée Globe brandit en pleine course du petit « Vendée Globe » Arctique : le monde de la voile est, somme toute, fort petit !

En ce qui concerne notre navigation, après consultation d’un expert local (Rodrigo, d’Anaga Varaderos à Ténérife) au sujet de l’arbre d’hélice, nous avons simplement remis du presse-étoupe autour de l’arbre, dont la déviation de l’axe a été jugée minime et surtout sans danger pour le bateau. Il reste aujourd’hui à attaquer le problème de la température de l’eau de refroidissement du moteur : nous devons déterminer si c’est un problème de température, ou un problème … de thermostat ! Dans tous les cas, si ce dernier problème est résolu, nous repartons demain matin pour les îles du Cap vert (Sao Vicente, Mindelo). Ce qui sera notre prochaine étape. Nous serons en mer durant une semaine environ, nous laissons donc à Caro le soin de vous tenir informés comme elle l'a si bien fait jusque-là !


Prenez soin de vous. Votre présence autour de nous, nous est précieuse. William et Paul-Etienne


William rajoutera les photos qu'il a prises dans la forêt primitive ultérieurement !

Pêle-mêle donc, l'arrivée de Clamowak à San Sebastian, l'Eglise, un ancien moulin et La Luna de San Sebastian, et quelques photos prises au cours de notre journée dans le nord de l'île: Hermigua, Agulo notamment, et un vieux tronc calciné datant des grandes incendies. En toile de fond de deux photos: le Mt Teide sur Ténérife.



Forêt du cœur de l'île et randonnée à l'est


(Nous sommes bien à Santa Cruz de Ténérife, malgré le blog La Gomera !)

Aujourd’hui, vendredi 27 novembre 2020, jour 30 depuis notre départ


Ces trois jours, la pluie ! J’ai entendu Clamo soupirer d’aise, et chanter sous l’eau douce qui lui nettoyait le pont sans gaspiller les ressources locales ! Nous sommes arrivés de La Gomera mercredi_ matin à 9h15, après la moitié de la nuit au vent, et l’autre moitié sous moteur. Cette fois, nous en étions contents : cela nous a permis de nous rendre compte définitivement que le thermostat était bien en cause, le moteur a ronronné les douze heures sans ronchonner et manifestement sans chauffer en excès. Nous avons pris soin de Clamo, vidange de l’huile, aération du génois, les drisses, écoutes, les aussières sont gorgées d’eau douce, remplissage des cuves d’eau douce, arrimage de tout l’intérieur ce matin, nous allons avoir une grosse houle jusqu’à mardi. Ce matin, marché de Santa Cruz : le plein de frais !

On y va, pour cette traversée de l’Atlantique ! Nous avons passé une partie de l’après-midi d’hier, William et moi, à lire nos cartes, nos livres sur les vents et les courants en Atlantique Nord, puis Sud, au passage du Horn, ou dans le détroit de Magellan, puis dans le Pacifique Sud jusqu’à Chiloé.

Les différentes sources d’informations autour de nous semblent indiquer que le Cap Vert est quasi fermé aux plaisanciers, à moins de se faire apporter l’avitaillement à bord. Cela ne semble pas la meilleure façon d’explorer l’île de Sao Vincente où nous comptions appareiller, alors peut-être au retour, s’il nous reste du temps ?

Nous allons plutôt viser les îles Fernando de Noronha au large du Brésil. Grosso modo, pour donner une idée du temps qui s’écoule en mer à bord d’un petit voilier de 42 pieds, cela devrait prendre à Clamowak un petit mois … (Clamowak n’est pas content, il trouve que nous le sous-estimons). Il a sans doute raison, mais nous préférons inclure la traversée du pot au noir …

Tiens ! ce matin Clarisse était au large des îles Trinidad et se portait bien. Nous y serons aussi après la traversée.

Voilà, nous avons énormément goûté à vos écrits autour de notre périple, et nous emmenons vos rêves précieusement à bord. Merci d’être là. Nous enverrons notre position à Carolyn quand nous pourrons puisque l’émetteur AIS n’est capté que jusqu’à 20 milles des côtes, ou en présence d’un cargo doté d’un émetteur satellite (ça reste à vérifier). Nous espérons que le signal radio de la BLU passera, nous l’avons perdu depuis que nous sommes aux Canaries. Ne vous inquiétez pas, nous devons aussi apprivoiser notre logiciel de communication !

Bons vents à vous aussi en cette période de Covid-19 ! Quant à notre départ, vous pourrez la détecter dans les sites traceurs d’AIS !


 
 
 

2 Comments


ricardoalvabor
Nov 23, 2020

Avec des bonnes pdt (et pas "psy")

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ricardoalvabor
Nov 23, 2020

Hola vous deux, J'ai des amis à La Gomera (Hugo Ramos et famille...si jamais...ils parlent français) J'espère que ton mal de mer va mieux, querido cuñado...Ici tout va bien - façon de parler- si ce n'est que ce gouvernement de merde à mis notre Commune en quarentaine...ils font n'importent quoi ces richards qui nous gouvernent,soit En tout cas, ici il y a un agneau qui vous attend, avec des bonnes psy chilottes qui sont parmi les meilleures au monde. ...Je vous embrasse tous les deux et vous souhaite BON VENT !!!

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